«À NOTRE ÉCHELLE ON POURRAIT UTILISER DES SOLUTIONS ALTERNATIVES»

Rencontre de 2 viticulteurs travaillant en agriculture raisonnée par conviction.

On dépend du climat, on constate qu’il change » affirment Cyril Geffard viticulteur-agriculteur de 46 ans à Marignac (17) et Nicolas Chadouteau, jeune viticulteur d’une trentaine d’années à Sainte Meme les Carrières (17). Tous les deux sont en agriculture raisonnée et s’accordent à constater que les effets du réchauffement climatique sont très importants et touchent leurs exploitations : saisons plus précoces, les récoltes plus tôt dans l’année, hivers plus doux et étés plus chauds.

Ils constatent par ailleurs les aléas climatiques comme le gel, la grêle et la sécheresse qui perturbent une récolte et « nous anéantit au niveau financier et moral ». Concernant la faune, poursuit Cyril, « on voit beaucoup moins de passage de passereaux et de vanneaux huppés, par contre on voit beaucoup plus de sangliers qui défoncent les parcelles et les chevreuils qui mangent les bourgeons de la vigne ». Revenir à la traction animale ? « À notre échelle on pourrait utiliser des solutions alternatives en limitant les produits chimiques, moins travailler le sol et laisser des couverts » explique Cyril Geffard.

Nicolas Chadouteau quant à lui est prêt à utiliser la traction animale pour limiter le terrassement du sol et favoriser la notation des cultures, parce qu’il « faudrait réduire notre consommation de pétrole par deux. Tout le monde est concerné, il faut changer nos habitudes de consommation en utilisant moins de sacs plastiques, les avions sont aussi très consommateur de pétrole et il faut réduire nos déplacement ».

Pourquoi pas ne pas installer des panneaux solaires se questionne Nicolas, « mais pour l’instant c’est coûteux et demande beaucoup d’entretien ». Mais le pire est encore peut-être à venir, conclut-il « on en est pas encore aux tornades, raz-de-marée, incendies ou tremblement de terre, comme aux Etats-Unis, mais si le gouvernement n’agit pas le changement climatique aura de plus grandes conséquences encore ».

Remy et Maxence